C’est d’un pas rapide que je parcours les couloirs de l’aéroport de Brisbane, poussé par des sentiments mêlés à la fois d’excitation et d’inquiétude. Le stress baisse une fois mon sac récupéré et la douane passée. Elle est connue pour être une des plus stricte et je déclare des armes (bon, plutôt un couteau suisse et un Letherman) et des produits animaux (enfin, un duvet). C’est une ficelle connue : les voyageurs n’aiment pas déclarer, aussi leur file est bien plus lente 😉
Le premier mot qui m’est venu à l’esprit en arrivant, c’était ‘acceuillant’. Quand le voyageur aux USA est parfois accueilli par des policiers armés de fusils automatiques, les douanes australiennes sont efficaces et très courtoises. Il faut dire que le pays contrôle bien plus les armes et l’alcool. La criminalité est donc faible dans la plupart du pays.
Chargé comme une mule de mes 37kg de bagages (au point que la sangle du sac de soute me laisse un hématome sur l’épaule) je me précipite pour rejoindre le loueur de motos, Joe, qui est venu me chercher. Très avenant, il me donne des conseils tout le long du trajet. J’apprends ainsi que les vétérans ont des clubs, les R.S.L. avec restaurant, toilettes, douches… qui acceptent en général les voyageurs sans adresse fixe comme moi.
Premier contact avec la moto, elle est presque équipée comme je le souhaite. Trois valises, crash bars, protège mains, pneus neufs… il lui manque le pare carter, et Joe s’assure avec Mark, le patron de Bikeroundoz, qu’il sera installé à Perth. Cool.
Malgré un soleil de plomb, premières sueurs froide en quittant le parking et en rattrapant de justesse la chute de ma monture : totalement chargée, elle pèse une tonne! J’ai l’impression d’avoir constamment un passager sur la selle arrière.
Contact, premiers tours de roue, tout va mieux. Temps de partir explorer Brisbane.