Camping
Pour éviter le standard terne de l’hébergement hotelier et profiter au mieux du monde sauvage australien, de nombreux touristes partent en camping itinérant.
Le camping sauvage (comprendre hors des sites prévus pour cela) est interdit. Il est d’ailleurs assez mal perçu par la population et puni par une amende dont le montant varie mais dépasse habituellement le prix d’une nuit d’hôtel : $200 dans les parcs d’Australie Occidentale, et bien plus dans les zones très ‘attractives’ (jusqu’à $3300 dans le NSW, par exemple). Il faut donc anticiper et repérer les sites autorisés et adaptés. Ce n’est pas simple avec une tente : certains sites sont dépourvus de sanitaires, d’autres sont réservés aux véhicules autonomes (Self Contained vehicles – en clair aux nombreux vans et camping cars), d’autres sont juste des aires de repos à quelques dizaines de mètres de la route.
Les campings privés qui accueillent les tentes sont bien mieux équipés et situés, mais en contrepartie d’un prix conséquent – souvent entre $15 et $50 pour une personne sur un emplacement sans électricité.
Un intermédiaire intéressant est le camping dans les parcs nationaux. Le coût est habituellement plus faible (moins de $7 dans le Queensland, autour de $20 – $25 en nouvelle galle du sud, mais jusqu’à près de $50 dans le centre). Les sites peuvent être réservés sur Internet (pour certains il faut d’ailleurs réserver très à l’avance) :
Région | Carte | Réservation |
---|---|---|
Nouvelle-Galles du Sud | Lien | Lien |
Queensland | Lien | Lien |
South Australia | Lien | Lien |
Territoire du Nord | Indisponible | Tél. seulement, cf lien pdf |
Victoria | Lien | Lien |
Western Australia | Lien | Lien |
National | Booderee (100km Sud de Sydney) Kakadu Uluru | Lien Lien Ayers rock($43),Curtin Springs($50 powered) |
A ces prix peuvent s’ajouter le prix de l’entrée dans le parc, de l’ordre de 8$ pour une moto. Ce sont surtout ceux de NSW qui sont payants (avec des exceptions a 12$ pour les motos à Kosciuzko, 38$ pour Uluru et à peu près autant pour Kakadu). Ceux de Victoria et du Queensland sont maintenant gratuits. Un pass peut être intéressant pour les voitures, à réserver sur Internet pour NSW et pour WA (60$ pour le mois), mais ce n’est pas évident pour les motos car il faut dans certains cas visiter 8 parcs à moto pour le rentabiliser.
Pour trouver d’autres campings, plusieurs applications sont disponibles sur Android. Je les ai classées par ordre de préférence :
- WikiCamps est la seule application qui est obligatoirement payante après quelques jours de découverte. Elle justifie bien ses 8€ car c’est loin la plus complète. Ce n’est pas tellement le nombre de ses points d’intérêts (près de 47000) qui importe, que leur description correcte qui permet de filtrer finement pour ne trouver par exemple que les campings loin de la route, avec des toilettes et qui tolèrent les tentes. Les photos, commentaires et relevés de tarifs réalisés par les utilisateurs conservent l’application à jour.
Mais le plus précieux, selon moi, c’est de pouvoir stocker les cartes hors ligne pour retrouver le point d’intérêt sans avoir de couverture réseau. A condition d’avoir beaucoup de place sur son téléphone : plus de 1,2Go. - CamperMate est une application développée par l’entreprise néozélandaise du même nom et distribuée également par deux loueurs de camping cars (Travellers Autobarn et Spaceships rentals). Elle a un système de filtres très détaillé, mais la description des campings n’est pas parfaite. Il est par exemple surprenant qu’aucun des campings de Sydney n’ait de restaurant à proximité ou de signal cellulaire. Elle indique les sites qui sont licenciés pour plusieurs chaînes, et différencie les camping standards,
ceux à bas coût et ceux gratuits. La communauté peut poster des commentaires, ajouter des sites ou demander des modifications. Les commentaires sont moins nombreux que sur WikiCamps, mais l’application le compense en intégrant aussi les commentaires de Tripadvisor. A noter : seul CamperMate permet de stocker les cartes sur le téléphone pour une
consultation hors ligne. - Avec près 8000 points d’intérêt uniquement en campings, Aircamp propose un catalogue plus réduit que WikiCamps. L’affichage des cartes est légèrement moins rapide et ses filtres un peu moins nombreux.
Impossible de stocker de carte pour fonctionner hors réseau, par contre il est possible de gérer plusieurs listes de favoris à condition de s’enregistrer. - Full Range Camping (FRC) existe en version gratuite, mais il faut passer par la version payante sensiblement plus chère ($45) pour pouvoir utiliser les cartes hors ligne. Plus de 8200 points d’intérêt sont référencés, et même si seulement 200 points maximum sont affichés à la fois, l’application n’est pas rapide et, lorsque la mémoire du téléphone est bien remplie,
plante parfois. Les filtres sont moins nombreux que sur mes deux premiers choix, et l’absence d’icône les rendent moins conviviaux. Il est possible de noter les points d’intérêt et de laisser des commentaires, mais ils sont trop peu nombreux pour que cela soit utile. - Campstay est une application lente qui oblige à partager sa position pour fonctionner. Elle est destinée essentiellement à trouver des bungalows, qu’elle permet de réserver facilement. Mais il y a peu d’autres solutions d’hébergement australien et le système de filtre propose peu d’options.
- Il existe une autre application, Hipcamp, que je ne ne recommande pas car elle n’est pas téléchargeable depuis la France. Par contre elle existe en application web. Elle propose 3328 campings en Australie. Ce sont plutôt des habitants qui louent un bout de leur terrain – plutôt bien situé – pour quelques dizaines d’euros.
- Pour finir avec une applications à éviter : CampBuddy. L’ergonomie perfectible, les informations très basiques et les fonds de carte ne s’affichent plus.
Couch surfing
L’intérêt dans le couch surfing, c’est de rencontrer l’habitant en occupant une des chambres libres de son logement. Le coût est dérisoire : le site couchsurfing fait maintenant payer l’abonnement 1,99$ US par mois, mais les personnes qui partagent leur habitation le font gratuitement (il est quand même correct de ne pas arriver les mains vides).
Le wwoofing
Le terme wwoofing dérive de World-Wide Opportunities on Organic Farms. Les fermes bio ont besoin de main d’oeuvre pour déseherber, aérer le sol, nettoyer… Or le coût de la main d’oeuvre est élevé, en particulier en Australie. Pour contrôler les coût, le fermier Australien propose des interventions bénévoles sur sa ferme (38h maximum par semaine), en compensation d’un hébergement et du couvert. Un site facilite la mise en relation. Si on passe une semaine au même endroit, c’est une excellente manière de découvrir un pays, ses pratiques (entre autres agricoles) et ses citoyens.
Hôtels, motels, et équivalents
Dans la catégorie de l’hébergement professionnel australien bon marché, on trouve comme partout en ville les auberges de jeunesse, en particulier en dortoir. Plus insolite, dans certains villages des pubs proposent des chambres, au dessus du bar, a l’image de nos anciens cabarets.
Un cran plus chers, des bungalows sont disponibles dans des campings. On en trouve également dans certaines roadhouses, isolées, qui ressemblent plus aux relais de nos aïeux qu’à de simples stations services.
Les bed and breakfast et les hôtels complètent l’offre, comme ici sur la Great Ocean Road. L’hébergement australien est toutefois globalement connu pour ses coût élevés, aussi cette dernière option prendra une grosse place dans votre budget.