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Péninsule d’Eyre


Lever avec le soleil à 5h45. Je dois couvrir le plus de trajet possible pour être à Perth un jour plus tôt qu’espéré: le garage BMW ne peut faire la révision que le vendredi 14.
Le sol est dur comme du béton. J’espère que cela n’abîme pas trop le sol de la tente.
Un bruit continu me réveille. On dirait des vélos qui passent, peut-être en provenance d’un camping proche?
Je me suis rasé à Mount Gambier. Cela fait deux jours et je commence à être hirsute. Tant pis.
Les fourmis colonisent mon réservoir, les mouches sont insupportables le temps de démonter le camps. Et j’ai tordu un piquet dans ce sol caillouteux. Je suis pourtant heureux d’avoir trouvé un endroit aussi beau et calme. Il y a même une toilette sèche dont on peut voir les Flinders range.
Un coup de graisse sur la chaîne, go. Il est 6h55.
Il fait 24, le soleil soleil se lève. J’ai la route pour moi, le désert pour moi. A perte de vue, je roule sans effort.
Au loin à droite l’horizon est noir. Au fil des tournants, je commence à prendre cette direction, m’en écarte, y repars… un éclair, cela ne sent pas bon. Vais-je arriver à contourner l’orage? Encore un tournant qui dévoile une longue ligne droite sans équivoque: douche au menu. Je m’arrête pour m’équiper en tenue étanche juste avec les premières gouttes. Au fil des kilomètres suivants, la température chute brutalement de près de 10⁰. Et ma jauge s’effondre : en 1km je dois en perdre 8. Est ce la vitesse? La moto doit avoir une grosse traînée avec ses valises. Elle semble consommer beaucoup plus à 110 qu’à 100. : c’est bon à savoir.

A partir de la Hawker je subis un gros vent de travers qui me fait plus consommer je prevoyais. Obligé de prendre a nouveau de l’essence 91 à Wirrulla. A 210.5 centimes le litre c’est hors de prix. On va dire que je soutiens l’économie locale.

La forte pluie s’arrête à Port Augusta. J’ai besoin de me réchauffer un peu, et de faire une lessive. J’en profite aussi pour utiliser Internet : je n’ai pas eu de réseau dans les Flinders.

Un nouveau plein à Kimba. Leur peinture monumentale sur un silo à grain est belle. Plusieurs autres silos sont peints dans les états d’Australie du Sud et du Victoria. Une belle manière d’embellir des agglomérations rurales et de développer le tourisme. Il y a même une ‘route des silos peints’ qui en fait la tournée.

Ceduna est joli. Les aborigènes y sont plus nombreux qu’ailleurs. De l’ordre de 20%. Certains ont l’air perdus. Un pauvre ère débile crie indistinctement dans le supermarché foodland.
Le liquor store est en drive through. Pour que l’on ne voit pas les voitures qui s’y arrêtent? Très bizarre.
Ceduna est la dernière ville avant près de 1000km. Je prends quelques provisions: 1 petit camembert (i serra moins bon que le brie) , 1 grosse tomate, des biscuits, du pain de mie aux graines (qui se conserve mieux, et vendu en plus petite quantité adaptée à ma glacière), 1 paquet de riz-repas, des bananes, du sel et 1 carton de lait de 0,6l. Ma glacière ne peut pas contenir plus.
Encore un plein d’essence, avec du bon 98 cette fois, et 2,5l d’eau. Je suis prêt à affronter les immensité semi désertiques.
Je passe trop tard à Penong pour bien voir le musée des éoliennes. Mais je veux rejoindre au plus vite l’autre côté du Nullarbor.

Je plante la tente à Cohen’s old school dont il ne reste qu’une cheminée. Il y a déjà des dizaines de caravanes déployées.

Il ne doit pas pleuvoir avant demain matin 9h, et encore, à 10% de chances. Extrêmement optimiste, l’office météo australien : dans le duvet depuis à peine 30 minutes des gouttes tombent. Et me croyant hors de danger, je n’ai pas mis le toit de la tente… je me releveen urgence pour mettre la toile, sans les piquets et à la frontale.


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