Les paramoudras sont des particularités géologiques peu communes en forme de boules de roche sédimentaire, habituellement percées d’une galerie.
Constitués de roches plus dures que la strate environnante, l’érosion les fait apparaître dans certains sites, tel que celui de Jaizkibel dans le pays Basque espagnol.
Avec la proximité de l’océan, ces grosses boules rappellent (la couleur en moins) les champignons de Tintin sur « l’étoile mystérieuse« . Ou, avec un peu d’imagination, des strates de nougat, une tête de chien ou de singe…
L’origine des paramoudras fait encore débat. L’hypothèse la plus répandue évoque une minéralisation différenciée autour du terrier d’un ver marin inconnu. Une autre que la minéralisation se serait produite autour d’un canal d’eau ou de gaz. Dans les deux cas, des conditions d’oxydo-reduction précises ont été nécessaires.
Indépendamment de ces curiosités géologiques, le site de Jaizkibel mérite la visite. A l’écart des routes, entre océan et basse montagne, c’est une zone préservée avec l’auberge Justiz pour seul commerce. De nombreux pottoks peu farouches aident les étendues d’herbe rase à lutter contre les landes envahissantes. Quant aux rouge-gorges ils luttent à leur manière en s’approchant des bipèdes intrus.
L’évocation de l’atterrissage forcé de l’aviateur Roland Garros en mai 1911, tombé en panne d’essence avant de se ravitailler à Saint Jean de Luz durant la course Paris Madrid apporte aussi un côté épique à Jaizkibel.