Je ne me presse pas, fais voler le drone, mets à jour le blog et instagram.
A Perth j’ai appris que la station de Paraburdoo a été anéantie il y a 10 jours par le cyclone Ilsa.
La suivante est à Tom Price. En passant par la route goudronnée j’en suis éloigne de 350km. C’est trop risqué, je prends 4,7l dans la réserve et serai conforté dans ce choix en subissant un vent au près de 20-40 km/h. Cela augmente ma consommation.
Mais je pars bien tard du coup ; 11h30.
Durant la nuit j’ai chargé les batteries du drone, 2 batteries de gopro, le téléphone que j’ai bien utilisé, le Garmin inreach. Après le plein la moto ne démarre pas. Moment de solitude. Vais-je devoir sortir le booster? Je débranche le telephone qui est tout le temps branché quand je roule et elle se lance. Ouf! Dorénavant je vais tenter de tout charger en roulant – à part le téléphone dont je me sers tout le temps.
Un rapace décole sur ma route, puis un second. Les charognards trouvent dans les animaux renversés par les voitures une nourriture abondante. Et les autres ont des proies nombreuses dans les herbes proches des routes.
Je vois à nouveau un frigo à l’embranchement d’un chemin. A quoi servent-ils ? Point de repère? Boite à lettre? Poubelle hermétique ? Celui là contient des bières vides. Sur Netrider, Middo confirme qu’il servent bien de boite à lettre.
La région dans laquelle je rentre prospère grâce aux mines. Il est loin le temps des chercheurs d’or dans les torrents, l’industrialisation et l’extension des sites a invité des monstres. Celui ci était en service à Paraburdoo une station minière de fer. En voyant ces colosses dans des zones occupées jusqu’ici par les aborigènes je ne peux que faire le parallèle avec l’exploitation dépeinte dans le film Avatar.
La station de Paraburdoo semble ouverte, mais je veux tester la jauge de ma moto en allant jusqu’à la panne d’essence avant d’utiliser ma réserve. Je continue. Au final j’arriverai à la station suivante sans être à sec.
Je ne croise quasiment que des 4×4 type Toyota Land Cruiser ou pick-up transformés en camionnettes de chantier avec un carénage en dur à l’arrière.
Tom Price n’a donc globalement que peu d’attrait et je ne vais m’y arrêter que parce qu’il y a une station service et un supermarché Coles. Je dois compléter ma glacière en prévision des jours à venir:
– pain qui ne sèche pas (rye)
– tomates ou carottes ou petits concombres ou avocats
– 2x600ml de lait en tetrapack
– nougats ou fruits secs
– fruits si locaux/de saison
– bière?
Les aborigènes sont présents en ville, mais comme je le constaterai à de multiples reprises dans les semaines à venir ils semblent totalement anachroniques, hébétés, inadaptés dans ce monde qui a été construit en quelques décennies au milieu de leurs plaines. Pour certains ils en sont fascinés au point de venir en mendier les richesses et pour d’autres totalement indifférents, sachant bien que la véritable richesse est ailleurs.
