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Karijini national park


Au petit matin, pas de chant du coq, mais les hurlements à la lune des Dingos qui se répondent. C’est à la fois intimidant et splendide.

A l’accueil il m’a été recommandé de bien enfermer ma nourriture pour ne pas les attirer, de même pour les ordures que je dois prendre avec moi en partant.

L’éconolodge et camping dans lequel je suis est propriété de plusieurs communautés aborigènes. Coupé de tout réseau il utilise des panneaux solaires pour son électricité et filtre l’eau de pompage. De grandes paraboles relaient la 4G.

En voyant la cabine téléphonique, fonctionnelle (je peux gratuitement appeler mon mobile australien), le film ‘Les dieux sont tombés sur la tête’ me revient de suite en mémoire. Voilà des communautés qui ont appris à tirer intelligemment profit du tourisme. Ce sont pourtant de jeunes serveurs européens qui y travaillent, les aborigène sont absents.

A moto je suis précautionneux dans les montées. J’ai toujours peur de glisser. J’ai donc mis souvent la moto en mode ‘Rain’ pour que l’ABS soit le plus doux possible. Aujourd’hui je constate que c’est une erreur. La ‘gravel road’ est bien damée, ma moto légère (les bagages sont restés au camp) et mon épisode à Ningaloo m’a dégrossi : je roule à 60, parfois 80km/h. Dans les montées, lorsque le sol inégal fait rebondir les pneus, la moto freine croyant glisser, m’obligeant à rétrograder. Je passe en Dynamic et les choses vont bien mieux.

L’attraction principale du parc de Karijini sont les gorges creusées par les pluies. Il est possible de se baigner dans certaines.

La durée minimale de séjour à l’eco lodge est de deux nuits. Je passe donc la journée à arpenter handrail pool, kermits pool, Kalamina gorge et Jeoffre gorge. L’eau est fraîche comparé aux 35⁰ du plateau. Les parties immergées sont particulièrement glissantes et je chute deux fois sans gravité avant de prendre l’option de nager à chaque fois que possible.

Chaque randonnée a un style propre. Karijini est un des plus beaux parcs que j’ai visités jusqu’alors.

Les drones sont interdits de survol et je le regrette un peu car l’endroit est vraiment beau. Les libellules, elles, pullulent près de l’eau. Vert-gris, jaunes, rouge mimétique avec le sol, elles sont de nombreuses couleurs. Les perdrix spinifex sont bien colorées également et courent à toute vitesse dans le campement.

J’ai fait les deux premières balades avec Vicky, une infirmière/sage-femme d’origine Néo Zélandaise qui travaille depuis 5 ans en Australie pour une entreprise qui a des établissements dans tous le pays. Elle a pris l’option d’un temps partiel annualisé et passe ainsi de nombreuses semaines (elle a un mois de disponible avant de commencer une mission à Broome) à voyager dans tout le pays, d’un établissement à l’autre. Un contrat en or?

Elle m’envoie cette photo de moi lors de mon départ. La région est vraiment splendide.

Au campement, les moustiques chassent en escadrille. Infernaux insectes! Les deux bougies à la citronnelle que j’allume ne les gênent pas le moins du monde. C’est d’un lance napalm dont j’aurais besoin. Il n’y a pas assez de lézards (que je n’ai vu manger que des fourmis), de gecko ou d’araignées pour écarter ce fléau.


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