C’est des plus belles routes côtières d’Australie que j’emprunte aujourd’hui. La jeune vendeuse de crêpe de Sydney m’avait parlé des ‘figure eight pools’ qu’elle a trouvé belles, je pars dans leur direction. Le royal national Park où elles sont situées est très beau. J’aurais du mieux préparer cependant : la randonnée fait plusieurs heures. Même en la faisant au pas de course, cela ne passe pas. Un manqué que j’oublie très vite en parcourant la route qui suit. La Grand Pacific drive alterne points de vue sur la côte et proximité de plages de sable. Paysages de rêve.
A Wollongong je prends un peu de hauteur pour voir Le panorama. Les gens qui vivent là sont privilégiés, il y a quelques similitudes avec la côte d’Azur.
Ma route me conduit à proximité des Granite falls. Le chemin pour y aller est un peu humide, il faut un peu d’attention mais ça passe. Le kilomètre de randonnée dans la forêt est paisible et les chutes sont spectaculaires par leur hauteur. Pas de koala en vue malgré mes recherches cependant.
Il est près de midi. Pour pouvoir visiter plus durant les horaires d’ouverture j’ai l’habitude de sauter le repas de midi. Je peux cette fois joindre le plaisir du repas à l’agréable de la visite en allant au Heritage Bakery de Milton. Leurs pie fromage bacon sont délicieuses (le brownie un peu sec) et l’intérieur très vintage.
Sur le parking, je trouve une caravane australienne typique. Chaussées de grosses roues, elle semblent prêtes à partir sur tous les terrains. Plutôt un argument marketing je pense : leur porte à faux avant doit vite les limiter dans les chemins défoncés. Mais elles sont très logeable (et cet exemple n’est pas le plus grand).²
Pour continuer dans l’esprit vintage je veux m’arrêter au village de Mogo, réputé pour cela. Un peu déçu : les façades sont belles mais certains magasins ont été ‘adaptés pour le touristes et ont perdu leur âme d’antan.
Les habitations que je trouve ensuite sur le bord de la route sont bien plus authentiques.
Un peu après Bodalla, la végétation va changer de façon drastique. Les grandes forêts d’Eucalyptus cèdent la place à de vastes pâturages vallonnés. L’herbe verte et grasse est constellée de vaches noires. Les arbres ressemblent plus à des feuillus européens. Je suis arrivé dans une région de production laitière. Je m’arrête à Bodalla pour boire un milkshake fraise. Il existe deux types, ceux à 80% de crème glacée contre 20% de lait et les ‘shed shake’ avec le ratio inverse. C’est avec ce dernier que je me régale. La serveuse m’apprend que les coopératives laitières sont absolument démesurées. Celle de Bodalla fair 10000 tête de bétail. Et celle de Bega serait encore plus grande. En moyenne chaque exploitation a près de 300 vaches. C’est énorme. Ouvrit la place de l’humain dans de telles structures ?
Demain je pars dans les montagnes et je voudrais m’en rapprocher le plus possible. Mais le temps devient menaçant. La pluie commence à tomber. J’ai froid et med doigts deviennent gourds dans les gants. Je finis par abandonner le camping gratuit que j’ai prévu pour m’arrêter au camping payant de Bemboka.
A peine la tente montée sous le toit du barbecue que des trombes d’eau tombent du ciel. Mais protégé par le toit, je me sens en sécurité.