Denmark – valley of the giants

Aujourd’hui est particulier, c’est mon anniversaire. Je vais faire une journée plus tranquille. Pas de réveil, petit déjeuner dans la tente vers 7h avec un peu du pain de mie, un lait au chocolat et la confiture de Handasydes.
Cette dernière est impressionnante. On dirait de ma purée de fraises plutôt que de la confiture : tous les parfums de la fraise sont conservés. Délicieux!
Le temps s’est bien arrangé, le soleil perce sans difficultés les nuages.
Commençons par fêter la journée avec un brunch exceptionnel. Cela tombe bien : il y a, à Denmark, une pâtisserie primée pour être une des meilleures du pays. Et de fait, en voyant les vitrine, je ne sais pas quoi prendre : il y a de toutes les origines. De vrais croissants, des éclairs et mille-feuilles, des tartelettes fraise-kiwi… Pour rester cohérent avec le nom de la ville, je retiens une part de princess cake (génoise/crème pâtissière/mousse vanille/pâte d’amandes), d’apple strudel (plutôt allemand que danois), une tranche de feuillantine et un chocolat chaud. Tout est succulent. Chaque gâteau me semble parmi les meilleurs de sa catégorie ferait pâlir de jaloudie un compagnon pâtissier du Danemark. La pâtisserie n’a pas de bougie à me prêter. J’improvise avec une de mes bougies à la citronnelle pour la photo.
Je lézarde sur la terrasse un moment, jusqu’à ce que la pluie m’en déloge.
Ma lessive s’est accumulée mais je ne trouve pas de monnayeur au ‘Landromat’ un peu ancien de Denmark. Tant pis pour cette fois.
Départ donc vers l’ouest.
Une winery attire mon regard. Forest Hill, une occasion de tester si les vins du sud ouest de l’Australie rivalisent avec ceux de la vallée de Clare.

Les anciens vergers de pommiers de la région ont été abandonnés lorsque l’Angleterre à rejoint le marché commun en 1972 et à puisé dans ses productions. Il fallait trouver un nouveau débouché à la région. Des vignes étaient déjà plantées depuis les années 50 sir le Mont Barker, à 40km au Nord quand un Californien à été mandaté par la région pour trouver des endroits pour faire la culture de la vigne. L’economie du vin s’est alors rapidement développée.

Tous les vins de la carte de Forest Hill ont moins de 2 ans. C’est vraiment peu, même pour des cépages alsaciens (Riesling, Gewurztraminer…). Selon le sommelier, ce n’est pas rentable de faire vieillir du vin. Sauf que je les aime plus vieux que ça, à part le Riesling (et encore, l’acidité voire le vert du fruit est ici trop sensible). Je goûte un gewurztraminer que j’aurais bien laissé reposer 4/5 ans. En voyant que je suis amateur, le sommelier me fait goûter en aveugle un Riesling 2007. Plus souple, doux, il est bien plus agréable. A 50 dollars la bouteille, il est cependant trop bon pour être brinquebalé à moto et je repars avec un gewurztraminer pour fêter mon anniversaire.

De très grands eucalyptus poussent dans le sud ouest de l’Australie. Le parc de la ‘Valley of giants’ a amenagé une passerelle dans les frondaisons de ces vénérables. J’y fait un tour. La vue est imprenable. Il y aurait aussi des quokkas sauvages dans les environs, mais je ne peux passer des heures à les chercher. Je voudrais voir le Giant Tingle tree, en équilibre inquiétant sur quelques piliers de bois, et suis encore à 1h45 de mon camping près de Dave Evans bicentennial tree.

D’ailleurs, ce camping je vais avoir beaucoup de mal à le trouver. Après quelques kilomètres de piste, Google maps veut me faire prendre un petit chemin de randonnée. Je ne le sens vraiment pas. Je rebrousse chemin à la recherche d’une autre voie qui paraît plus large. Elle est a une voie, mais en sens interdit. La clarté baisse à vue d’œil… Et puis zut, je me lance à contresens : il n’y a personne et je pourrai me serrer sur le côté au besoin.

Je ne croise heureusement personne et arrive dans le petit camping de Warren campground, au milieu d’immenses Red Tingle. J’adore.

Un repas d’anniversaire simple (pâtes basilic arrosées de Riesling) mais au milieu des bois immenses clôt une journée parfaite.