La compensation carbone d’un voyage telle qu’elle est proposée par les transporteurs aériens inspire une grande méfiance. Le fait par exemple de replanter des arbres n’a aucun sens. Des articles expliquent comment la corruption réduit ces investissements à des opérations de communication. De plus, l’arbre est renouvelable : il finira, après une durée plus ou moins longue, brulé en relâchant son carbone. A l’inverse le pétrole n’est pas renouvelable.
Il faut de plus de nombreuses années de croissance pour qu’un arbre devienne un piège à carbone efficace. Cela ne veut pas dire qu’il ne faille pas planter des arbres, bien au contraire. Mais ce n’est pas une solution au rejet de gaz à effet de serre.
La Solution, c’est d’abord d ‘utiliser moins de pétrole. Voici donc le bilan à 10 jours du départ pour faire le tour de l’Australie.
| Activité | Réalisé | Gain de CO2 estimé |
| Régime alimentaire (moindre consommation de viande & substitution de la margarine au beurre) | 400g de viande de moins / semaine (150 semaines x 0,4kg x 99,5 kCO2 eq /kg de viande) | 5,970 tonnes |
| Réduction des trajets domicile-travail (voiture diesel, moto essence) | Télétravail durant 3 ans (360 jours x 40 km x 6l/100km = 864 litres) | 2,073 tonnes |
| Douches à l’eau froide au lieu d’utiliser de l’eau à 60°C (anecdotique, mais c’est très vivifiant l’eau froide 😉 ) | Trois ans, 5 jours 7 (780 jours x 25 litres x 52,3Wh/l x 80g/kW | 0,081 tonnes |
| Pompe à chaleur baissée à 18°C au lieu de 19°C | 290 kWh /an x 7% x 80g/kWh | 0,005 tonnes |
Il est impressionnant de voir à quel point l’alimentation a un impact, indirect mais significatif, sur les émissions de CO2.
Plus qu’à faire le compte et à comparer à la fin du voyage. Le carburant va être un gros poste de rejet durant ce road-trip. Il y aura quelques gains aussi : faibles besoins de chauffage, d’eau chaude et d’électricité. La compensation carbone du voyage devrait être possible.