Éveillé par un promeneur près de mon bungalow vers 5h30, je me lève pour aller observer la forêt de Daintree. Elle est haute de 30 à 40 mètres. Un étage intermédiaire tend ses feuilles vers la lumière, aussi il fait assez sombre au sol et l’espace est dégagé pour y circuler.
Certains végétaux bas ‘trichent’ en s’installant sur d’autres, comme les fougères epiphytes qui s’aggripent aux troncs.
La lumière est assez forte vers 8h30, je peux initier l’opération que j’ai prévue : la réparation de mon tapis de sol. J’utilise la piscine (très chlorée mais avec toutes les feuilles environnantes j’imagine que c’est nécessaire…), gonfle à fond mon tapis et l’immerge.
La valve ne fuit pas. Surprenant. Le côtés sont étanches aussi, pareil pour de dessous. Mais où est cette fuite? Je la tiens : sur le dessus, sous mon dos. Tiens, elle a une sœur. Non, c’est une famille complète de quatre fuites, toutes situées dans les pliures des creux des coussins! Ces endroits ne sont pas exposés aux piqûres. J’en déduis qu’il s’agit d’une erreur de conception. Ce n’est pas la seule : la mousse isolante s’est tassée du côté gauche. Ce matelas semblait parfait, mais il n’est pas durable.
J’avais pris avec moi le kit de réparation livré avec. Espérons que les patchs autocollants tiendront.
La fabrique de glaces artisanales Floravilla est à l’angle de la route qui repart vers le sud. Une mamie y propose 43 parfums, beaucoup inhabituels. Ce n’est pas classique, mais le petit déjeuner sera une glace ‘Spices of life’. C’est un joli nom.
A 3euros, on est loin des prix pratiqués dans les cités balnéaires européennes! Mais les clients ne se bousculent pas dans cette zone isolée. Et le mélange de goûts épices/vanille/banane est très réussi.
La route est superbe. Une des trois plus belles que j’ai parcourues en Australie. Elle se déroule entre collines, forêts et plages.
Il faut passer un bac pour continuer au sud. Je me demande si la jeune en charge des billets ne s’est pas trompée en me rendant la monnaie sur une coupure de 50 que je ne lui ai pas donnée – elle était sûre d’elle pourtant.
En parlant de fougères epiphytes, les habitants de Mossmann ont du s’amuser à en mettre partout sur les arbres de la place : ils en sont couverts, au point qui semble qu’ils ont un feuillage sur tout le tronc. Esthétique.
Je suis maintenanten zone urbanisée, je peux faire des courses moins volumineuses et plus fréquentes, donc avec des produits frais. Je prends une papaye rouge locale. Elle pourrait être plus sucrée mais cela fait du bien de manger local et exotique.
Il n’y aura pas de noix de coco au menu : toutes celles que j’ai vues viennent des Samoa.