Je me réveille en pleine nuit avec le torse en sueur. Une telle chaleur est inhabituelle. Le temps est en train de changer.
En effet, le matin un fort vent s’est levé. La tente est parfois bien secouée. Pourtant les arbres environnants la protège. Je sais qu’elle peut encaisser bien plus que cela.
Mes affaires sont presque toutes sèches, mais plier la tente pourrait bien être du sport. Je ne m’en sors pourtant pas trop mal et passe du temps à observer les oiseaux. Les cygnes noirs sont farouches. A l’inverse les perruches à collier jaune de la taille d’un petit pigeon viennent picorer à moins de 5m.
Je fais deux fois le tour du camping sans trouver le moyen de payer les 11 dollars prévus. Il semble qu’il faille attendre le passage du garde dans la matinée. Je n’ai pas le temps, et même si je n’aime pas cela, je dois partir.
Un objectif aujourd’hui est d’aller voir des dauphins. Le Dolphin Discovery Center installé à Bunburry organise des rencontres avec des dauphins sauvages. Las, le temps de revenir à Bunburry le soleil s’est caché et la pluie se remet progressivement à tomber de plus en plus fort. Les dauphins viennent avant midi mais ce matin les vigies n’ont encore rien vu. Ce qui n’a rien de surprenant : selon le tableau récapitulatif de la semaine, il n’y a de dauphin qu’un jour sur 4.
Le Dolphin Discovery Center c’est aussi un aquarium pour des animaux plus petits. Poissons de recif mais aussi poulpes, tortues à long cou, il y a de quoi passer le temps.
Le nourrissage des poulpes vers 13h montrait bien l’intelligence et la dextérité des ces animaux.
A la sortie, la pluie semble s’être installée. Je fais mes courses, déjeune, le temps passe mais les idées de sorties ne se bousculent pas. Finalement, à 15h30 je décide d’aller visiter le musée automobile de la ville. Je n’ai qu’une demi heure avant la fermeture, ce qui sera suffisant vu sa taille. Une petite collection de breaks et de motos tous très bien entretenus, dont cette Indian de 1947 :
Je parcours d’une traite la zone côtière qui m’amène a Perth. Ce devait être précédemment des marécages : des canaux perpendiculaires au rivage drainent l’eau de pluie.
J’ai fait le plein avant de partir. Il faut être un peu vigilant : les couleurs ne sont pas forcément homogènes (ici l’essence ordinaire est en orange alors qu’elle est normalement verte) et il existe trois indices d’octave (91, 95, 98) parfois appelés différemment (ULP98 ou premium sont synonymes) sans compter un voire deux diesel. Un journaliste moto s’est d’ailleurs trompé me disait mon loueur, en mettant du diesel dans son réservoir!
Mon point de chute pour la nuit est un camping réservé au dernier moment dans la grande banlieue de Perth. Je terme camping est ici dans une expression basique, un grand terrain arboré qu’un particulier met à disposition pour 10 dollars l’accès. C’est honnête et surtout assez proche du garage BMW où je me rends demain sans avoir à me presser pour y être avant 9h.
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